30 août 2006

Et ce n'est pas fini...

Il y a quelques temps, j'avais parlé un peu des allergies alimentaires de ma petite fleur des îles. Des allergies que nous avons découvert peu après sa naissance et qui l'on suivi jusqu'à tout récemment. Grace à la diète évictive durant l'allaitement et l'introduction tardive des solides, S s'est débarrassé de la majorité de ses allergies alimentaires. Seule celle aux arachides semble subsister.


Malgré tout, en aucun temp S n'a eu de selles normales. Elle a toujours eu des diarhées interminables. Pourtant, tout aliment problématique avait été exclu de son alimentation et de la mienne. Voilà qu'avec le temps, nous avons conclu qu'il s'agissait là de ses selles normales à elle. Mais il semblerait que nous nous soyions trompés.


Comme le problème ne semblait pas se résoudre et que de nouveaux symptômes surgissent nous avons décidé de demander conseil à la nutritionniste qui nous a suivi tout le long de mon allaitement. Selon les symptômes:


* Sang dans les selles

* Selles flottantes et grasses

* Diarhées

* Selles fibreuses


Son verdicte: Éliminer le gluten et le lactose de son alimentation pour 1 semaine. Elle croit que S souffrirait de la maladie de coeliaque. On souhaite très fort que ce ne soit pas le cas. Cela voudrait dire un changement drastique de nos habitudes alimentaires et acheter que des produits sans gluten ni lactose c'est très dispandieux. Cela voudrait également dire, plus de repas au resto, impossible de manger chez des amis sans apporter son lunch. Vraiment pas évident. Je sais que c'est faisable et qu'il y a des maladies beaucoup plus grave que celle là, mais bon cela ne nous enchante pas dutout.


On commence donc la nouvelle diète pour 1 semaine. S'il y a des améliorations nous serons référés à ste-justine avec un gastro-antérologue. S'il n'y a pas d'amélioration, nous explorerons une nouvelle hypothèse.

Nous en sommes au jour 3, aucune amélioration pour le moment.

À suivre....

23 août 2006

Petite fleur des îles (la suite)

On entre dans la salle, le coeur serré, on retient notre souffle. On nous annonce que notre puce souffre d'une grosse infection urinaire, qu'elle doit être hospitalisée. On ne s'y attendait tellement pas. Tout cela n'avait aucun lien avec la crotte de chat ingurgitée la veille. On lui installe un soluté. OUF! J'ai les larmes aux yeux, de la voir ainsi branchée , si petite, si fragile. On m'annonce aussi que je devrai rester seule avec elle pour la nuit. Comme il n'y a aucune chambre de libre, impossible que les 2 parents soient là. De toute façon, O se fait garder chez ma tante, bien qu'elle y soit parfaitement en sécurité, et traitée aux petits oignons, elle a besoin de son papa.

S et moi s'en allons donc aux soins intensifs, dans une petite pièce destinée aux examens. Ma petite fleur est dans une couchette-civière, j'ai une toilette privée; tout compte fait, c'est pas si mal. Beaucoup mieux qu'un simple corridor avec rideau. La nuit est toutefois très difficile, même si elle ne se réveille pas, parce que trop mal en point, l'infirmière vient souvent la voir, changer son soluté, faire des prises de sang, donner ses antibio par intraveineuse. Le lendemain matin, après 1 tranche de pain grillé sans beurre (pour moi) on nous transfère en attendant d'avoir une place en pédiatrie. S est si épuisée, elle ne se réveille même pas alors qu'on la transporte d'un étage à l'autre. Finalement, un pédiatre vient nous voir, mon amoureux vient tout juste d'arriver, on a bon espoir que l'on puisse partir... mais non. Elle doit être hospitalisée encore quelques jours. Son état pourrait s'agraver vu son rein malade.

Enfin, le lundi après midi, on vient nous chercher pour la pédiatrie. On est mieux installées, elle a une belle couchette où elle peut dormir confortablement. Elle boit bien au sein, et son soluté l'hydrate, mais comme on est encore dans l'intro des solides, elle refuse de manger.
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Le mardi, on nous annonce qu'on doit lui faire passer une échographie. Celle-ci ne révèle rien d'autre que ce que l'on sait déjà; rein système double conducteur à gauche. Mais on apprend plus tard qu'un rein infecté par une infection urinaire peut prendre de 3 à 4 mois avant de laisser paraître une cicatrice. Elle devra donc aller en médecine nucléaire dans 3 ou 4 mois. Elle a aussi un rendez-vous pour une cystologie mictionnelle 1 mois après sa sortie de l'hopital. D'ici là, elle sera sous médication journalière afin de prévenir une autre infection. Le microbe se serait faufilé de la vessie au rein malade et aurait proliféré de bactéries dans ce coin là. Pauvre chatonne, on ne s'en doutait tellement pas en plus.

Dans la journée de mardi, notre belle petit puce est couverte de bouton. On pense à alors a une réaction allergique à un des antibiotiques, mais après quelques tests, semblerait que ce ne soit qu'un RASH viral ou encore simplement du aux trop grosses poussées de fièvre. Elle passe facilement de 38 à 41 c en l'espace de 5 minutes.



Dans la nuit de mardi à mercredi, alors que S s'est endormi au sein, l'infirmière vient pour sa médication. Elle voit que visiblement ma belle puce dort paisiblement. Elle demande si c'est possible de l'aider à lui faire prendre sa médication. Je reste nettement surprise puisque depuis le tout début on lui administre par intraveineuse. Je lui pose alors la question, à savoir pourquoi cette fois-ci c'est pas la bouche.... Après vérification, l'infirmière me demande si elle a affaire à Magalie.. la réponse est non ! Il s'en est fallu de peu pour que ma fille reçoive une médication destinée à une petite fille de 8 ans ! Une médication très forte pour une méningite. Lorsque j'y repense j'en ai encore des frissons. Si je ne l'avais pas questionnée, ma fille serait peut-être décédée d'une erreur médicale.

Après une autre nuit pénible, à ne pas dormir, à entendre son moniteur sonner aux 15 minutes pour cause de bulle d'air dans le soluté, on se lève au petit matin et on attendant le pédiatre. S ne faisait plus de fièvre depuis assez longtemps pour rentrer à la maison. Quel soulagement!

Le 21 mai, c'était le rendez-vous pour la cystologie. Attachée sur la table, tel un saucisson, S hurle de tout son être et voudrait donc être ailleurs. Elle fini par se calmer, bercée par la voix de son papa qui tente de la rassurer tout en lui flatant les cheveux. Cet examen révéla que S souffre d'un reflux au rein droite, que son rein gauche, bien que malformé, fonctionne bien.

On continue la médication... prochaine Rendez-vous, en médecine nucléaire à 14 mois. Le tout révéla qu'aucune cicatrice n'avait été laissé au rein. La médication pour son rein à pu être arrêté lors de ses 18 mois. Depuis, celà va très bien. S a eu 2 ans en juin, elle devra repasser des tests pour voir l'évolution de ses reins.

Elle a aussi du passer une échographie cardiaque pour son souffle au coeur... Je vous en parlerai dans un prochain billet.

Merci de porter autant d'intérêt à ma petite fleur !!!

21 août 2006

Ma petite vache a mal aux pattes




Pour savoir quel film nous écouterons durant la collation, O fait la chanson du hasard.

O: Ma petite vache a mal aux pattes, tirons la par la queue, clic il fait clair vive la lumière"

HAHAHAHA Vraiment trop drôle!!!

18 août 2006

Petite fleur des îles

Les émotions à fleur de peau, sur mon petit nuage, si bien avec ma petite puce fraîchement sorti de mon ventre, je la regarde dormir paisiblement. Sans un bruit, sans un mouvement. Que ses petites narines qui bougent au rythme de sa respiration irrégulière.

4 personnes entrent dans ma chambre. Elles viennent me tirer de mon doux rêve, m'annoncer une nouvelle qui, alors, me semble comme une montagne. Nous sommes à quelques heures de notre retour à la maison. Le pédiatre s'asseoit au bout du lit, me tend une pile de papiers à signer. Il m'explique qu'à l'accouchement le cordon ombilical était anormal. Il comportait qu'une veine et une artère, alors qu'habituellement il doit avoir 2 veines. Selon ses dires, cela est synonyme de malformation reinale. Peut-être n'a-t'elle qu'un seul rein ? Peut-être ses reins sont t'ils dysfonctionnels, malformés. Elle semble également avoir un souffle au coeur. Pour le moment, impossible de dire s'il est important.

Quelle nouvelle ! Ce petit cocon dans lequel nous étions vient d'être percé. On a donc un rendez-vous pour une échographie abdominale lorsqu'elle aura 1 mois.

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****
Déjà, le retour à la maison n'est pas très joyeux. S perd du poids sans en reprendre. Elle qui pesait 9 lbs à la naissance pesait 8 lbs 2 à sa sortie (48h) et 7 lbs 10 à 1 semaine de vie. Pourtant, l'allaitement va très très bien. Elle ne semble pas assimiler ce qu'elle boit. Nous avons ordre de nous présenter au CLSC tous les 2 jours, question de faire vérifier son poids. C'est très épuisant pour nous, avec un bébé naissant qui pleure beaucoup, une puce de 20 mois qui a besoin d'attention. Nous n'avons aucunement envie de nous soumettre à cela. Mais le ton employé par les infirmières semble si alarmant....
Tranquillement, mais surement, S réussi à retourner dans les 8 lbs. Ce qui semble satisfaire le CLSC. Enfin, la paix avec notre bébé. L'art de nous faire sentir incompétent; ils l'ont. Bien qu'elle prenne un peu de poids, elle ne va vraiment, mais vraiment pas bien. On se pose des milions de question au sujet de son petit coeur, de ses reins. Elle pleure 4-5 h en ligne, fini par s'endormir; épuisée d'avoir tant pleuré. Elle vomi tout ce qu'elle ingurgite, ce qui n'aide en rien à sa prise de poids. Un peu après ses 2 semaines de vie, le muguet envahis sa bouche et son oesophage.
Comme elle n'a comme réconfort que le sein de maman, elle tète et tète à s'en faire vomir. Elle hurle de douleur, vomi et fini par s'endormir, grelotant de tout son corps. Elle est si petite, à peine 2 semaines et déjà tant de douleur. Nous nous sentons impuissants. Après 3 traitements différents, le muguet s'en va enfin. Elle est plus calme durant les boires, mais n'en vomi pas moins.
Le rendez-vous pour ses reins approche. Nous sommes nerveux, mais à la fois si impatients d'être rassurés. Entre temps, devant son état qui se dégrade, je pense à une intolérance alimentaire; tout probalement les produits laitiers. Elle a d'énormes diarhées, 15 selles débordant de la couche chaque jour, sans compter qu'elle vomi en jet après plusieurs boires. Inutile de préciser qu'elle ne prend pas de poids ou très peu. Je demande une nutritionniste au CLSC et c'est avec qu'elle que nous évolueront durant l'année à venir. Vaincre les allergies de ma fille. Ce fut un processus long et demandant beaucoup de sacrifices de ma part, mais ça aura valu la peine (J'en ferai un autre billet).
Voilà le RDV pour l'écho qui arrive enfin. Bonne nouvelle, S a ses 2 reins. Par contre, elle a un rein qui semble beaucoup plus gros que l'autre. Il faudra repasser une autre écho plus tard afin de faire le contrôle de leur bon fonctionnement. Autre ombre au tableau, son utérus est 2 fois plus gros que la normal pour son age. Cela pourrait être engendré par le surplus d'oestrogène qu'elle reçoit via mon lait. Il faut donc reprendre un RDV pour une autre écho.
La seconde écho révéla qu'effectivement elle avait un rein plus gros que l'autre et qu'il était à système double conduteur, ou duplicité totale. Ce qui signifie que 2 urètes passent du rein à la vessie. Une envoyant l'urine vers la vessie et l'autre engendrant un reflux urinaire dans le rein. Elle devra donc passer d'autres examens (cystologie). Son utérus par contre à diminuer de beaucoup, ce qui est bon signe.
****
22 avril (soit 8 mois plus tard.)
S a maintenant 10 mois. Outre ses déboires alimentaires, dont il sera question dans un futur billet, tout semble bien aller pour ses reins. Sur l'heure du souper, elle sembles amorphe et somnolente. Elle s'endort à table dans son siège d'appoint. Il est à peine 18h30, mais visiblement crevée, on décide de la coucher. Une journée au parc, au soleil, ça fatigue un bébé.
Elle a dormi, sans un bruit jusqu'à 8h am le lendemain. Ce soir là, miss la fouineuse décide d'aller faire une dégustation dans la litière. Elle revient me voir, pour se coller. OUACH ! Elle sent vraiment mauvais. Aurait-t'elle besoin d'un changement de couche ? OUF! C'est de la bouche que vient l'odeur. Elle chique une crotte de chat. C'est vraiment dégoutant. Après une scéance de nettoyage, je décide d'appeller Info santé, question de me rassurer au sujet de la Toxoplasmose.
Verdict, il faut surveiller la température, et l'état général, moindrement qu'elle fait e l afièvre c'est direction l'hopital.
4h am dans la nuit de samedi à dimanche. Elle se réveille et elle est brûlante. La fièvre persiste toute la journée. Son visage, ses oreilles sont rouges homard. Tentative de faire baisser la fièvre avec des compresses tièdes. Mais un peu avant le souper le thermomètre affiche 40. Comme son état général n'est pas encourageant, et vu l'épisode de la crotte la veille, on décide d'aller directement à l'urgence.
Arrivée 17h30, 21h on entre en salle d'examen. Il faut procéder à une prise de sang et un prélèvement d'urine par catétère. J'ai le coeur à l'enver, impossible pour moi de rester. C'est donc papa qui assume la dure tâche de réconforter notre petite fleur fannée. Je m'éloigne de la salle et me dirige vers les toilettes. J'ai le coeur en miettes, l'estomac à l'enver. Comme je revient vers la salle j'entend les pleurs de ma fille. Qu'elle horreur ! Je ne l'ai jamais entendu hurler ainsi. Tout est terminé, fort heureusement. Elle garde le catétère dans son petit bras, en prévision d'une hospitalisation.
On doit attendre 1h30 supplémentaire pour les résultats.
23h on nous rappelle enfin....
(À suivre)

16 août 2006

J'ai donné la vie (suite)

Un soir d'août 2003, je suis confortablement assise sur le sofa et regarde la télé. Mon amoureux borde O, qui a alors 10 mois. De sa petite main, elle lui souffle un baisé d'amour, de sa petite voix si mignone lui dit:" bye papa". Elle se tourne et s'endort paisiblement.

C'est le coeur rempli d'amour et les yeux remplis de larmes, que mon amoureux descend l'escalier. Je le vois qui avance vers moi, il semble secoué, j'ai un moment d'inquiétude; O serait t'elle malade ?

Il s'assoit près de moi et me raconte la scène. Visiblement il est ému. C'est ce soir là qu'il me fit la demande. Il savait que j'étais prète depuis longtemps, que j'attendais qu'il le soit aussi. " Veux-tu qu'on ai un autre bébé ?"

OUIIIIIIIIIIIIIIIIII

On s'est enlassés, tendrement, amoureusement. On aurait bientôt un second trésor à aimer.

Le 4 oct. un beau + s'est dessiné sur la petite fenêtre. Je le savais déjà que je portais en moi la vie pour une seconde fois. Mais de le voir se confirmer ainsi, ce fut le bonheur total. Une grossesse magnifique, non pas sans histoire, mais une grossesse à l'image du bébé qui grandissait en moi.

Nous avons su cette fois que c'était une fleur des îles qui s'y cachait. Elle porte d'ailleurs maintenant le nom d'une île paradisiaque. Cette petite fleur, bien au chaud dans les tropics n'était pas prète de sortir.

****
10 juin 2004 - 11h am
J'ai rendez-vous avec mon médecin. Ce médecin si merveilleux qui m'a mise au monde de ses mains, qui m'a suivi tout au long de mon enfance et qui me suit depuis que je donne la vie. Je suis énorme, je souffre de cette lourdeur. Mon volume sanguin plus important contribu à une douleur aigüe à l'entre jambe, douleur que je ne souhaite à personne. J'en suis alors à 40 sem 6/7. C'est un été particulièrement chaud, il faut que j'accouche.
À bout d'énergie, je craque et je pleure assise à son bureau. Moi qui ne suis en rien pour les interventions inutiles, je n'en peux plus. Tout mon corps est épuisé. Comme j'ai subi une césarienne à ma première grossesse, impossible de me provoquer, mon doc est catégorique. Ce qui fait tout de même mon bonheur, je suis pour le plus naturel des déroulement possible. Par contre, lors de l'examen, je suis à 3cm effacé 100%. Il en profite donc pour pratiquer 3 décollements des membranes. À son avis, d'ici 24h mon bébé poussera son premier cri.
Déjà, ces vagues familières se mettent à se succéder. Étrangement, elles sont déjà fortes, puissantes et douloureuses. Irrégulières mais déjà aux 15 à 7 min. Je rentre au bercail, je suis fatiguée. O est avec moi, elle voudrait que maman joue et s'occupe d'elle. Elle n 'a que 20 mois, et a un besoin intense de sa maman. Je m'efforce de l'amuser, mais doit régulièrement respirer et me concentrer sur ses vagues qui me remuent tout le bas ventre. Coup de fil à l'amoureux, bientôt papa fois 2, qui s'affaire à son travail, malgré l'intense envie de venir nous rejoindre.
17h30
Je suis régulière aux 7 minutes depuis un bon moment. Mon amoureux arrive de travailler, j'en profite pour prendre un bain, question de me relaxer et me détendre au maximum. J'y reste 1h, elles sont bien là, toujours aussi ponctuelles, elles commencent au bas du dos et se propagent jusqu'à l'avant du ventre.
Elles se rapprochent encore, on part donc pour l'hopital vers 20h. Arrivée: 20h40
Je suis découragée. Je n'en suis qu'à 3 cm + et je suis en contraction depuis plus de 9 h. J'ai terriblement peur qu'on me retourne à la maison et que ce soit une fausse allerte. Pourtant, le travail est déjà beaucoup plus douloureux qu'à mon premier accouchement. Je suis si impatiente de la voir, de la sentir, la caresser. De l'examiner des orteils aux oreilles.
Les heures qui nous séparent sont longues et douloureuses. Vers 1h du matin on propose le bain tourbillon. C'est une heure très très intense. Les remous sont pénibles durant les contractions. Je me concentre sur ces douleurs, elles sont synonyme de notre rencontre imminente. Les heures s'écoulent, la douleur est de moins en moins supportable. Moi qui ai eu un travail presque sans douleur la première fois, cette fois-ci mon corps frissone, je tremble, je suis épuisée.
Après 18h de travail je n'en suis qu'à 5 cm +. Quel désastre. J'ai le coeur gros, mais les contractions sont aux 3 minutes et durent 2 min et ce depuis mon admission (9h). Je n'en peux plus. Je demande l'épidurale. Il est 5h du matin.
6h30 am l'anasthésiste arrive. 19h30 de travail, toujours à 5 +
Je suis alors soulagée à moitié, l'épidurale ne fonctionne que d'un côté. Je peux m'assoupir un peu. Ma fleur, mon amour, sort de ta cachette. Je t'aime tant déjà ! Je suis inquiète, le travail ralenti. Les contractions sont aux 12 minutes maintenant. Je m'endors malgré la douleur, je suis complètement vidée de mon énergie.
9h am j'ouvre les yeux. L'épidurale ne fonctionne plus dutout. La douleur me tire des vapes. C'est plus puissant que jamais. Mon médecin est là, il vient pour crever la poche des eaux. Mais nous formons une belle équipe ma puce et moi ! Elle décide elle même de faire ce pas; un pas de plus vers mes bras grands ouverts. Je perds les eaux naturellement. Je suis si fière de nous.
11h30 les contractions sont différentes. Je les ressens surtout dans le vagin. SURPRISE!!! Je suis complète. Prète à y mettre tout ce qui reste de mon énergie, de mes forces; prète à pousser. La poussée débute à 11h40. Je pousse de toutes mes forces, de tout mon coeur, j'y mets tout mon amour. C'est pénible de pousser aussi fort. Les veines de mon visages, de mes yeux éclates les unes après les autres. Je pousse et pousse encore. 12 minutes plus tard, elle est là! Elle ne pleure pas ! Elle est sereine. On la met sur moi immédiatement. De ses grands yeux aux pupilles complètement dilatées elle m'observe. Elle est magnifique, elle sent bon le bébé tout neuf.
La première mise au sein se fait dans sa première heure de vie. C'est difficile pour cette petite merveille qui doit à la fois apprendre à respirer et téter. Je suis maman une seconde fois. Le sentiment est le même, aussi fort que la première fois, lors de l'arrivée de O. Une autre petite beauté d'amour que j'aime déjà de tout mon être, de tout mon âme. L'amour d'une mère c'est vicéral.
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Merci de m'avoir choisi pour maman, petite fleur des îles.
Ce beau bébé pesait rien de moins que 9 lbs pour 19 3/4 pouces à la naissance.
Nous nous embarquions alors dans toute une aventure....
(À suivre)

15 août 2006

J'ai donné la vie

Depuis que je suis née, je donne la vie. J'ai donné la vie à ces figurines lorsque, enfant, je les faisait s'animer. Plus tard, j'ai donné la vie à des personnages sur papier, les faisant évoluer dans mes bandes dessinées. À l'adolescence je les ai remplacé pour des personnages plus complet, s'animant sous l'encre de mon stylo.

Mais LE jour est venu, ce jour où j'ai donné la vie, concrètement.


Le 25 septembre 2002, 20h30, une première vague fait durcir mon ventre tout rond, trop lourd et prèt à exploser. J'en suis alors à 38 6/7. Je sens que ce sera LE moment tant attendu. Tellement impatiente de tenir enfin ce petit être dans mes bras, de l'hûmer, de l'embrasser, mais à la fois nerveuse. D'une main incertaine, j'inscris sur un bout de papier chaque vague qui m'envahis. Une heure s'écoule, elles sont régulières 6-5-4 minutes.

Bien que l'envie de partir pour l'hopital se fasse sentir, une voix intérieure me dit de m'allonger, de relaxer, de laisser le temps passer. Mais ce petit être se présente par les fesses et comme le médecin a refusé l'accouchement en siège je devrai subir une césarienne. Je ne dois pas attendre trop longtemps inutilement. D'ailleurs, après un coup de fil à la maternité, on m'ordonne de venir immédiatement.

Mon amoureux s'occupe de tout, nourrir les chats, les valises, tout ! Je note toujours la fréquence de ces vagues, douces mais à la fois puissantes.

La route est longue, j'ai le coeur remplis d'émotions contradictoires. La fin de ma grossesse, le début d'une autre aventure, la fin du "couple" , le début de notre famille. Il fait noir, les lumières semblent filer dans la nuit qui s'amène, la lune nuit suit.

Après avoir trouvé une place de stationnement, il faut marcher. Déjà, les vagues s'intensifient, deviennent plus significatives, plus puissantes. J'ai l'estomac rempli de papillons de nuit. J'ai perdu la notion du temps, je m'installe dans une chambre et j'attends.

Minuit ! Un petit "PLOCK" sonnore et c'est le déluge. Cette maison qui fût la sienne durant près de 40 semaines venait d'ouvrir sa porte. Tout s'officialisait, mon bébé serait bientôt là et j'étais prète.

Une infirmière vient en coup de vent m'installer un piquer et ce fût la dernière fois qu'elle s'occupa de moi. Mon amoureux est là, il m'accompagne, il s'occupe de moi si bien. Tous ces fils, toutes ces machines que nous devons trainer, débrancher et rebrancher après chaque allé et venu entre les toilettes et le lit. On se croirait malade, ce soluté m'handicape. Mais c'est la normalité, c'est la première fois que je donne la vie, je suis inexpérimentée, je suis confiante.

Ma mère et mon grand-père arrivent vers 2h du matin. La petite musique d'ambiance accélère et ralenti au rythme des vagues, de petites percussions si douces à l'oreille. Je ne souffre pas dutout. Je suis assise, à parler, à rire. Lorsque les vagues arrivent je dois tout de même respirer, fermer les yeux, me laisser envahir complètement. Mais cette douleur n'est pas gratuite, chaque parcelle de celle-ci me rapproche un peu de l'être que j'aime déjà le plus au Monde.

Vers 4h am on m'installe un soluté, ce sera bientôt le temps pour la césarienne. Malgré tout je suis prète. À partir de ce moment ce n'est plus aussi doux et reposant. Les douleurs se font plus intenses et je sens qu'il est l'heure de pousser. Personne n'a vérifié la progression du travail, tous se sont fiés au fait que je ne souffrais pas. 1 autre heure s'écoule avant que l'on vienne me chercher. Je suis incapable de demeurer assise, quelque chose pousse dans mon vagin, une douleur iradie jusqu'à l'os pubien. 1 heure plus tard, on vient me chercher. Je m'allonge sur une civière, je regarde les lumières du plafond défiler au dessus de moi. L'ascenceur me donne la nausée. On nous laisse seuls, devant la porte du Bloc Opératoire. L'opération m'est expliqué en long et en large, puis j'entre dans la salle.

Une salle complètement blanche, aucun bruit, une odeur d'aseptisé flotte dans l'air. C'est immense mais à la fois étouffant, comme si l'oxygène y était rare, comme s'il n'y avait aucune atmosphère. On pratique la rachidienne entre 2 contractions. C'est réellement une perle cette homme. Il est rigolo, il prend soin de moi jusqu'à ce que mon amoureux puisse entrer.

Je perd tranquillement la sensation de mes orteils et bientôt mes jambes sont complètement paralysées, cette vague inconnue et beaucoup moins rassurante, grimpe maintenant rapidement jusqu'à mes seins. On m'indique que si cela ne s'arrête pas on devra m'intuber. C'est très difficile de respirer, mais tout semble en règle.

L'opération débute, chaque couche de peau, chaque incision, aussi désagréable puisse t'elle être, est un pas de plus vers mon bébé. Le temps est interminable. Je visualise ce moment depuis si longtemps, quelques minutes encore et je l'entendrai pleurer !

Je suis impatiente de voir ce trésor, que l'on croit être une fille. La chirurgienne annonce enfin :" Je sors le bébé" OUF! Le trac, l'excitation.

26 septembre 6h07 au petit matin, avec le levé du soleil, j'entends enfin ce son si merveilleux, un son qui restera gravé dans ma mémoire pour l'éternité. MON bébé... NOTRE bébé. Elle pleure, elle exprime sa venue au monde si brusque, elle vient d'être tiré du nid où elle grandit depuis 39 semaines. Il fait froid, il fait clair, des mains étrangères se la passe au dessus de la table d'opération. Déjà, de sa petite main, elle saisit tout sur son passage. C'est dans les bras de son papa qu'O ira se blottir. À peine le temps d'un bébé, de quelques larmes versées, déjà elle quitte loin de moi, nous sommes séparées pour la première fois !!! Je suis épuisée, la tension tombe, je suis sereine.

Je suis MAMAN !


Par la suite j'ai su que O était engagée, prète à sortir bien avant la césarienne. J'étais à 10 cm et les fesses poussaient pour sortir. 10 jours après l'accouchement, je ne pouvais plus marcher et j'ai du me rendre à l'urgence. Résultat: Mon col avait déchiré durant l'accouchement du au siège et au fait que je n'ai pas poussé pour expulser le bébé. Beaucoup d'émotions que de donner la vie. Mais on a tellement aimé mon amoureux et moi qu'on a décidé, lorsque O avait 10 mois, de se remettre de la partie.

À suivre...

14 août 2006

Poussière d'astéroïde

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C'est tellement magnifique. Je ne me lâsserai jamais de contempler le ciel. Je suis poussière d'étoile. J'ai l'intime conviction que nous avons en nous quelques vestiges du "début du commencement"; le Big Bang.

C'est à la fois nébuleux et si évident. Tout a débuté dans cette immensité obscure. L'abstrait est si difficile à concevoir. Nous avons tous une photo de nos parents lors de leurs premiers rencards, une photo de notre mère enceinte et certainement des photos de nous tout frais venu au monde. Nous avons un "avant" "pendant" et un "après" très clair et net dans notre mémoire. Personne ne peut avoir "d'avant" aussi clair en ce qui à trait au commencement de l'Univers. Pourtant, il a bien commencé quelque part. Et je suis de celles qui ne croient pas en Dieu tel qu'il est illustré par l'Église. Je respecte à 100% les visions des autres, et les trouve toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Mais je suis certaine que la Science possède la vraie réponse.

Tout est si complexe, inter-relié d'une manière ou d'une autre. Dans sa composition, dans sa génétique, dans son énergie, trop de complexité pour un seul et unique Dieu. Trop parfait pour que ce soit autre chose que la nature elle même. Si vous voulez l'appeller Dieu, soite !

L'univers est le reflet du passé. Nous regardons le ciel comme il était il ya plusieurs années. Certaines étoiles sont disparues mais brillent encore de par leur lumière qui met un temps fou, malgré tout, pour se rendre jusqu'à nous. Il est infiniment grand cet univers. Il est aussi infiniment beau.

Chaque soir, je contemple les étoiles, y voyant le reflet de la vie passée, songeant au temps qui passe. Les étoiles sont majestueuses. Elles font partie de nous, de notre histoire, de ce que nous sommes. Du plus loin que l'on puisse se "souvenir" nous venons d'une poussière d'étoile. N'est-ce pas magnifique comme image ?

Je ne peux que le constater de par le sentiment qui m'envahis, qui me vient des trippes lorsque je contemple le ciel.

Ce week-end, nous avons regardé les perséïdes. Un feu d'artifice naturel, laissé par un astéroïde ponctuel. Nous avons eu la chance d'en voir 4 tracer leur destinée dans le ciel étoilé. En amoureux, collés-collés, malgré le froid, c'était magique!

J'ai 2 petites astronomes en herbe, qui vibrent en regardant le ciel et qui sont passionnées par l'Univers. J'espère pouvoir partager cette belle passion avec elles, jusqu'à la fin des temps.

Lecture:
" La plus belle histoire du Monde"
Hubert Reeves
Joël de Rosnay
Yves Coppens
Dominique Simonnet

Comprendre d'où l'on vient c'est si important :)

09 août 2006

Rêve d'enfant

Nous avons tous eu un petit amour d'enfance. Dans mon cas, il s'appellait Jonathan. Il était un peu le rebel de la première année. Le premier petit garçon que j'ai réellement embrassé sur la bouche. J'avais bien eu quelques petits amoureux en maternelle (tout aussi rebel, dont un avait d'ailleurs mis le feu à sa maison.) Mais outre les petits baisés dans les oreilles et les petites chatouilles dans le cou, rien de bien sérieux. On parle d'amourette d'enfant, il ne faut pas l'oublier.

Bref, ce Jonathan m'a suivi tout au long de la petite école. Il n'était plus mon amoureux, mais il était un camarade. Nous avons partagé des classes vertes et de classes neiges, avons partagé la même classe presque toute notre enfance. Mais, pour être franche, je ne sais pas s'il se souviendrait de moi. Par contre, moi je me souviens de lui.

Il a également partagé le secondaire avec moi. À cette époque, nous n'étions plus amis, nous nous croisions sans nous saluer, nous ne partagions jamais l'heure du diner, ni même un travail d'équipe. Il était un Jonathan parmis tant d'autres.

Il était assez beau garçon, beaucoup moins rebel, plus renfermé je dirais. Assez discret, mais tout de même populaire. Malheureusement, je ne me rappelle pas énormément de lui. Je me souviens très bien de son visage, de son rire et de ses blagues. Il cachait dans l'humour sa timidité j'imagine.

Il avait eu l'honneur d'écrire le texte pour le journal de fin d'année. Vous devinez qu'il s'agit là du texte que je cherchais et dont je vous parlais dans le billet précédent. Je l'ai finalement retrouvé et je vous le recopie ici.

Rêve d'enfant

Les enfants quitteront les rangs,
Oublieront leur jeunesse ivoire.
Ils verront sans toutefois voir,
Combien il est dur d'être grand.

Courageux, ils ont eu le cran,
D'éliminer de leur mémoire,
Les plus beaux rêves et grands expoirs,
Que possèdent seuls les enfants.

Les sous gagnés avec ardeur,
Durant trente ans de dur labeur,
N'ont donné rien de merveilleux,
À ces être qui se font vieux.

Être enfants, ils aimeraient tant.
Et donneraient le plus précieux,
Pour reposséder un instant,
La naïveté de leurs yeux....

Jonathan Campion Romano
Juin 1998

Il faut avouer que ce poême est très beau, mais tellement triste à la fois. Il ne donne pas envie de graduer, ni même de grandir ou de vieillir. Il aurait du être sonneur de cloche....

Quelques mois suivant la graduation, Jonathan a mis fin à sa vie. Seul dans son sous sol, il s'est pendu. Il a été retrouvé par son grand frère. Quel choc ! Alors qu'il avait, quelques temps au paravant, laissé un cris d'alarme imprimé en grosse lettre et sorti en plus de 100 exemplaires.

Je ne sais pas pourquoi exactement j'ai pensé à lui avant hier soir. Une image ? Un mot ? Je ne m'en souviens plus. Mais son passage sur terre a été beaucoup trop court. J'aurais peut-être même l'audace de dire, que c'est le 7 août 1998 qu'il s'est enlevé la vie et que c'est pour cela que j'ai pensé à lui le 7 août dernier. Mais ce serait de la spéculation car je dois avouer que je ne me souviens pas de cette date.

La vie ne tient qu'à un fil, et parfois c'est nous qui le coupons. Une telle chose ne devrait jamais se produire. Je suis certaine qu'il aurait eu un brillant avenir.

Aujourd'hui, et depuis 3 jours, j'ai une pensée toute particulière pour Jonathan et sa famille.

08 août 2006

Je cherche désespérément

Ça vous arrive de chercher quelque chose, désespérément et de ne pas le trouver. Depuis hier soir, j'ai envie de vous parler de quelqu'un. Et je cherche un texte que cette personne a écrit, en vain. Je déteste chercher et ne pas trouver.

Chaque jour, je cherche quelque chose. Que ce soit la suce de S, son bébé, un crayon, les ciseaux, mes clés, mon porte-monnaie, mon amoureux (qui habituellement est sur le bord de la clotûre et fait la mémère avec G notre voisin arrière)... Il ne se passe pas une journée sans que je cherche quelque chose.

Ce peut aussi bien être un mot, une définition, un numéro de téléphone, quelqu'un à qui parler, mon chandail préféré. Ou bien une idée d'activité, du temps pour relaxer, un souvenir très lointain, la provenance d'une odeur inhabituelle. C'est aussi très souvent Neffi, ma chatte fugueuse, ou le téléphone (vive le "locator"), ou encore la manette.. à laquelle j'installerais un GPS si je pouvais.

Il y a des gens qui cherchent pour des raisons beaucoup moins futiles que les miennes. Des gens qui ont perdu leur enfant et qui le cherche depuis si longtemps. Chaque matin de leur vie, ils se lèvent avec l'image de leur enfant en tête, maudissant de ne pas avoir pu leur installer un GPS. Ne vaut t'il pas mieux savoir son enfant mort, que de ne pas savoir ! Toujours chercher, lorsque l'on va magasiner, une petite tête blonde, parmis la foule... toujours scruter lorsque l'on passe devant un parc, afin de s'assurer que notre enfant n'y est pas... Partout ! Sans exception. Toujours chercher.

Ce doit être horrible.

Nos enfants disparus

Ce matin j'ai une pensée pour tous ces enfants disparus et leur famille qui depuis ont cessé de vivre, mais survivent toujours dans l'espoir, un jour, de reprendre leur enfant dans leurs bras, de respirer encore une fois leur odeur, d'embrasser encore une fois leur front, d'entendre leur voix et de voir leurs yeux s'illuminer.

07 août 2006

Passion littéraire

"L'engin spatial x-33 vira dans un vrombissement de réacteurs et se dirigea vers le sud. Destination Rome. Langdon se taisait. Il avait vécu le dernier quart d'heure dans une sorte de rêve éveillé. Il avait tout dit à Vittoria des Illuminati et de leur serment de vendeance contre le vatican. Tout à coup, il commençait à prendre conscience de la situation." Ange et démon-Dan Brown.

Comme si j'avais le contrôle de la situation, comme si j'étais spectatrice muette de cette aventure, je referme et ouvre le livre lorsque j'en ai envie et surtout lorsque j'ai le temps. Comme si les personnages des livres que je dévore continuaient de s'animer en mon absence, comme s'il cherchaient toujours la réponse à leur énigme, comme si lorsque je reviendrai les lire ils en auront toujours plus à me dire.

C'est un réel plaisir que de prendre ce temps pour moi. Tantôt seule à seule avec Langdon et Vittoria, il y a quelques temps, seule avec Isabelle et bientôt seule avec d'autres personnages tous aussi attachants. Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé lire. J'ai d'ailleurs encore mes premiers romans:" Praline et chocolat- Quelle surprise party ", " Un monstre dans les céréales", " Le complot", " Un rendez-vous troublant ", "C'est pour mieux t'aimer mon enfant"....

Ils ont fait partie de ma vie depuis que je sais reconnaitre les mots et depuis que je sais m'approprier les histoires que je lis. Ils ont occupé mes soirées d'enfant, mais beaucoup moins mes soirées d'ado; où j'étais toujours à gauche et à droite. Je les ai délaissé durant plusieurs années, jusqu'à mon entrée au CEGEP où j'ai retrouvé l'amour de la lecture. J'ai lu les plus beaux classiques durant ces 3 années, des classiques que je n'aurais sans doute jamais été tenté de lire autrement. Quelle chance d'avoir été obligé à les lire ! Quelle richesse ces livres, de tous les genres, de tous les auteurs, de toutes les époques...

Mon amoureux n'aime pas lire, que dis-je il déteste lire. Quel dommage de ne pouvoir partager mes lectures avec lui. Quel dommage de ne pas pouvoir lire les livres un après l'autre, se donnant notre avis et nos pistes. On partage bien d'autres choses, là n'est pas la question, mais j'ai très peu d'amies qui lisent. Ou du moins qui lisent le même genre de livre que moi.

J'ai hérité de cette passion par ma maman. Elle qui lisait jusqu'à 3 ou 4h du matin, mais était toujours debout, fraîche et dispo avec moi le lendemain. Elle disait que de lire lui donnait plus d'énergie encore que de dormir.

Lorsque j'ai eu 13 ans, je lui ai demandé de m'écrire un roman. Je me rapelle ces soirées passées dans ma chambre à la regarder écrire son roman de sa main délicate. J'étais celle qui avait la primeur, celle qui pouvait lire chapitre après chapitre les aventures d'Isabelle. Il a été merveilleux ce roman, j'en ai rit, j'en ai pleuré. Et voilà qu'après plus de 10 ans, elle s'est fait un cadeau, ma maman. Elle vient de terminer son dernier roman. Et c'est une merveille. Bientôt, je l'espère, vous pourrez le retrouver en librairie et le lire. C'est avec fierté que je pourrai dire que c'est ma maman qui l'a écrit. Elle mériterait tellement d'être publié. Son livre en vaut tellement d'autres, son style est si particulier, c'est le sien .


Empotée de la bouche...

Peut-être n'y a t'il pas assez de place pour toutes mes dents ? Ou encore aies-je trop de dents ? Ou les 2 à la fois ? Mais une chose est sûre, je suis empotée de la bouche. Il ne se passe pas une journée sans que je ne m'écrase la langue entre les dents, que je ne me morde une joue ou que je ne m'écorche la gencive avec ma brosse à dent. Le plus étrange, c'est que je réussi à me mordre sous la langue et que je me mord même en dormant.

Ça se passe habituellement dans la phase paradoxale de mon sommeil. La toute petite peau délicate et si sensible qui recouvre le dessous de ma langue aime à se glisser entre mes dents alors que je dors paisiblement. En plein rêve d'amour ou en plein cauchemar, ma langue doit constamment être en mouvement. Prète à attaquer un démon ou à frencher keanu Reeves. Bref, à tout moment, et surtout quand je ne m'y attends pas, mes dents se referment tel un étaut sur cette langue inoncente qu se fou là où elle ne doit pas. Et vous savez quoi.... ÇA FAIT MAL !!!!!!! Et ca réveille mal.

03 août 2006

Préparation à la maternelle

Depuis 1 an déjà, O va à la pré-maternelle; 2 fois semaine. Elle évolue bien et rapidement selon son éducatrice, ce qui est bien rassurant. Elle a beaucoup d'habiletés, surtout au niveau du langage et de la motricité fine. Mais malgré tout, une inquiétude m'envahie. La peur qu'elle ait du mal à l'école et qu'elle ne s'intègre pas facilement. Qu'elle traine de la patte et qu'elle ait des difficultés d'apprentissage.

Pourtant rien ne laisse présager ça, au contraire. Je me dis que je devrais avoir confiance en elle, en ses capacités qui sont, ma foi, infinies.

Selon les étapes du développement des enfants de son age, elle est au dessus des standards en tout point, excepté sur le plan émotif. Elle a beaucoup de mal à gérer ses émotions, surtout sa colère. On a encore 1 an pour travailler cet aspect. Mais n'oublions pas qu'elle n'est qu'une enfant.

Malgré tout, je ressens le besoin de lui faire une préparation à la maternelle. Elle ira encore à la pré-maternelle en septembre, mais comme nous voulons essayer de l'inscrire à l'école Internationnale, elle doit passer ses examens d'entrée en janvier prochain. Elle n'aura pas tout à fait 4 ans et demi, ça me semble bien jeune pour réussir de telles épreuves.

Si elle n'est pas acceptée, ce sera parce que c'était mieux ainsi. Je ne voudrais pas qu'elle se retrouve à traîner de la patte dans une classe d'enrichis alors qu'elle serait peut-être première de classe dans une école normale.

Je ressens une pression sociale au niveau de l'éducation préscolaire de mes enfants. Comme si un enfant moyen devrait, à la rentré scolaire, savoir son alphabet (écrire et reconnaitre les 26 lettres), savoir ses chiffres(compter, aditionner et soustraire des équations simples, écrire et reconnaitre ses chiffres), se comporter adéquatement avec les autres, et ce, en tout temps, être un élève modèle, exceller en tout et ne surtout pas avoir de difficulter à assimiler la matière.

Il me semble que lorsque j'étais toute petite, le seul critère à atteindre pour entrer à la maternelle était d'avoir 5 ans. Aucun questionnaire à n'en plus finir, sur les habiletés acquises de l'enfant, aucune pression sur les parents, pour faire de leur enfants des êtres performants. Pourtant, je me considère très intelligente (encore de nos jours ça semble prétentieux de dire ça et pourtant.... ) équilibrée, éduquée et instruite.

Mais c'est plus fort que moi! Bien que je sois consciente de ces exagérations, je suis incapable d'en faire fi.

Heureusement, O est très curieuse et à une soif d'apprendre merveilleuse. Elle nous questionne chaque jour sur le système solaire, sur la nature, le corps humain, les maladies, et tout autre phénomène de la vie. Elle a une connaissance générale très bonne à mon avis. Une conversation anodine devient vite un sujet de recherche avec elle hahaha!

Il reste 1 an avant que ma grande entre à l'école. Seulement 1 an. Il me semble que c'est encore mon bébé. Ce sera toute une étape pour nous 2. Mais elle la traversera bien plus facilement que moi, je n'en doute pas une seconde.

02 août 2006

Comme dans le temps...

Une brise fraiche sur mes épaules, son souffle lent et profond, sa petite bouche en coeur, son corps lourd et mou, S dort paisiblement dans mes bras, épuisée d'autant d'émotions. La lueur des chandelles fait danser les ombres sur les murs, le silence complet, parfois brisé par quelques vestiges de l'orage qui vient de passer. O veut son histoire, mais c'est à s'en arracher les yeux. Il faut plus de bougies, plus de lumière. Quelques heures à peine se sont écoulées depuis le début de la panne et pourtant il me semble que nous sommes déjà handicapés. Ça ne me semble pas normal!

*****
Vers 20h, nous sommes remontées du sous-sol afin de faire notre toilette pour regagner les bras de morphée. En entrant dans ma chambre, il faisait visiblement beaucoup plus noir qu'à la normal dehors et cela à attiré mon attention. Vers le Nord, tout était noir. De temps à autre, des éclaires de chaleur illuminaient le ciel. O m'a fait remarqué à quel point les nuages approchaient rapidement et combien le vent se levait et devenait de plus en plus froid. Elle avait raison et cette vision apocalyptique du ciel m'a tout à coup donné la frousse.
Je crus bon nous éloigner de la fenêtre, car les éclaires bombardaient maintenant le ciel et se succédaient avec une telle violence. Les filles étaient craintives, se serrant très fort l'une contre l'autre. O passait de temps à autre sa petite main dans les cheveux de sa petite soeur, pour la réconforter et se réconforter aussi j'imagine.
Ce spectacle n'était maintenant plus enchanteur, mais effrayant! Lles arbres avaient du mal à rester accrocher, leurs racines semblaient déployer une force monstre afin de rester en terre. Un gros bouleau s'est d'ailleurs brisé et s'est fracassé contre la maison d'une voisine. Quelques secondes plus tard, nous retournions dans le temps, à l'époque où les soirées se passaient à la lumière des chandelles et où le téléphone n'existait pas encore.
Visiblement dépaysées, les filles hurlaient de terreur, jusqu'à ce que j'installe l'éclairage de fortune dans leur chambre. Assise dans le lit de S, mes amours se serraient très fort, puis l'étreinte devint plus relaxe. O se mis à inventer des histoires, faisant des ombres chinoises sur le mur, ce qui faisait bien rire S qui répétait sans cesse:" t'aime O".
Mon amoureux arriva finalement, il était à sa partie hebdomadaire de ultimate frisbee. Lui qui adore les orages électrique avait tout de même eu la frousse sur la route, alors que les vents étaient d'une violence déconcertante, que les éclaires sillionnaient le ciel à l'horizontale et que la pluie battait dans un vacarme....
Une fois l'orage passé, toujours plongé dans la noirceur presque totale, S s'est assoupie dans mes bras, me permettant encore un fois de l'observer avec amour et émerveillement. L'examiner dans toute sa perfection de petite fille de 2 ans. Je respirais l'air frais, qui m'avait tant manqué dans la journée humide qu'on venait de passer, et je revoyais mes ailleux, il y a SI longtemps, vivre leur soirée dans l'essentiel.
Ce n'était pas toujours rose, et je n'échangerais peut-être pas ma place avec eux, mais un retour aux sources fait un tel bien. L'électricité et le téléphone ont été coupé durant 16 h. Je dois avouer que ne pas avoir de téléphone me rendait quelque peu insécure. Mais, l'électricité... si ce n'est pour faire cuire les repas, n'est que secondaire. Dans le rythme effreiné de nos vies actuelles, on oublies souvent les VRAIES choses de la vie.
Eau, feu, air et terre.... c'était aussi simple que ça !

01 août 2006

La Planète est-elle maniaco-dépressive?

Maniaco-depressif ou Bipolaire:"trouble de l'humeur caractérisé par des épisodes alternant euphorie et dépression."

N'est-ce pas ce que notre belle planète nous fait vivre avec ses dépressions climatiques et ses variations de températures de moins en moins vivables. Il ne faut pas se plaindre de ce que l'on a. Je suis d'accord, mais ces épisodes de chaleur attroces ne sont pas rassurants. Non seulement il fait de plus en plus chaud et humide l'été, mais nos hivers sont pluvieux plus qu'autre chose. Bientôt nous n'aurons plur besoin de BBQ pour inviter le beau-frère à déguster nos t-bones, ni de combustion lente l'hiver puisque nous n'en auron plus.

Je me demande d'ailleurs si on vivra jusque là ou si nous mourrons tous dans les inondations que causera la fonte des glaciers, ou dans les cyclones et les typhons qui toucherons également notre coin de pays dans un prochain avenir.

Aujourd'hui dans ma cuisine il fait 34 degrés... 34 degrés à l'ombre et la chaleur ressentie est telle qu'il nous est impossible de rester à l'étage. Toute la journée, les filles et moi, nous sommes terrées dans le sous-sol. Quoi de plus déprimant que de passer l'été dans une cave. Et pourtant elle est belle ma cave !!!

Mes chats sont morts de chaleur, étendus de tout leur long sur la céramique qui, même elle, est bouillante. Nous n'avons pas de piscine, la baignoire nous sert donc de rafraîchissement. Nos corps étaient si chauds que l'eau devenait tiède dès le contact de notre peau.

J'imagine alors si, ici, il fait siiiiii chaud, à quel point ce doit être intolérable dans le tier monde. Aucune eau pour se rafraîchir et s'hydrater. Mes filles terminent à peine leur verre qu'elles me demandent de leur servir de l'eau à nouveau. S'il fallait que je sois obligée de leur refuser par manque de cette richesse naturelle.

Bientôt ici il y aura des orages. De gros orages électriques, qui viendront rétablir un peu le taux d'humidité et nous délivrer un peu de cette chaleur suffoquante. Mais là où même la pluie n'existe pas (peu), aucun répis, aucun souffle possible si ce n'est celui de la mort.

Mon sous sol me donne des idées sombres, la chaleur me fais broyer du noir. Est-ce qu'un jour, s'il n'est pas déjà trop tard, nous nous réveillerons assez pour prendre conscience du suicide collectif que nous nous infligeons au compte-gouttes ?!