06 septembre 2006

Famille brisée

Je suis fille unique, issue d'un mariage heureux, de deux parents merveilleux qui me désiraient et que j'aime du plus profond de mon coeur. Pour plusieurs raisons, mes parents se sont séparés à quelques reprises. La première fois, j'étais à peine âgée de 9 ans. Je me souviens encore avoir cru que mon père m'anbondonnait et qu'il me quittait moi aussi et non pas que ma mère. Cette année là, je rentrais de l'école et devait attendre que ma mère arrive, environ 30 min après moi. La voisine me surveillait, mais si ma mère avait 1 minute de retard, tout de suite j'imaginais qu'elle m'abandonnait elle aussi.

Je me souviens lui avoir demandé un jour ce qui m'arriverait si elle décidait de partir. Pauvre maman, elle a du avoir le coeur en miette. Jamais elle ne m'aurait abandonnée biensur, tout comme mon papa ne s'était pas séparé de moi. Mais dans la tête d'une enfant de 9 ans, c'est bien difficile de faire la nuance.

L'été suivant, mes parents sont revenus ensemble. Quelle joie pour moi. Je me souviens encore de leur annonce, j'étais tellement heureuse. Le rêve de tous les enfants de parents fraîchement séparés est bien sur de les voir s'aimer à nouveau.

Le bonheur dura jusqu'à mes 13 ans, où mon père quitta encore une fois la maison. Cette fois-ci, je l'ai vécu à la manière d'une adolescente, allant chez mon père 1 fin de semaine sur 2. J'avais dans sa nouvelle maison 2 "frères". Mes parents avaient une bonne entente. C'était plus facile pour moi d'ailleurs. 1 an plus tard, ils ont reprit encore et c'était juré de ne plus se séparer. Mais en décembre 1998, au même moment où moi je rencontrais l'amour de ma vie, ma mère et mon père se quittèrent pour la dernière fois.

Malgré tout, je revenais du CEGEP et mes parents discutaient tranquillement à table autour d'un café. Ils allaient au restaurant en amis, au cinéma. Mon père n'avait pas de copine, ma mère était elle aussi célibataire; leur relation d'amitié ne faisait de tort à personne. Au contraire, elle nous faisait du bien à tous.

L'amour entra à nouveau dans la vie de mon père. Une femme très gentille, avec qui il est encore aujourd'hui. La relation qui unissait mes parents s'est alors transformée et je crois que c'est tout à fait normal. Mais il y a un an de ça, quelque chose est venu boulverser la famille toute entière.

Un problème de pension alimentaire non versée, de l'argent réclamé par le gouvernement, un procès entâmé par le gouvernement sur le dos de ma mère. Tout cela faisant en sorte que mon père se mette à détester la détester, croyant qu'elle était l'unique responsable de ce cauchemar qu'il vit depuis l'annonce de cette demande. Il y a beaucoup d'argent en jeu, de l'argent que mon père devra verser au gourvernement et non à ma mère. Mais le juge considère que mon père se devrait re payer une pension alimentaire à mère; cette pension qu'il ne lui a pas payée durant l'année et demi où j'étais à l'école mais où je ne vivais plus chez elle. Pourtant, il y avait une entente écrite de leurs mains, et signée en bonne et due forme. Cela ne vaut rien légalement.

Voilà donc que mon père et ma mère passeront à la cour le 12 septembre prochain, pour une question d'argent... et cela est en train de détruire notre famille.

Non seulement mon père ne veut plus jamais voir ma mère, ni même se trouver au même endroit qu'elle, mais il manque plein de moments familiaux tels que la fête de mes filles, noel, pâques... Depuis, il sombre dans la déprime, se voyant jeté à la rue. Il reçoit des lettres de menaces, qu'il saisiront tout ce qu'il possède s'il refuse de payer.

Voulez vous bien me dire pourquoi le gouvernement s'amuse à détruire des familles. Il a en déjà assez comme ça de l'argent. J'ai peur pour mon père. J'ai peur qu'il se suicide si le verdicte est contre lui. J'ai peur de le perdre, pour ce foutu argent qui mène le monde. J'ai peur qu'il ne me voit pas me marier, qu'il ne soit pas là dans les moments importants de la vie de ses petites filles, peur qu'il fasse une bêtise.

S'il fallait qu'il meurt, je serais anéanti. Je l'aime mon père. Je l'aime très fort. J'ai terriblement peur à ce jour du 12 septembre prochain. Jour où le verdict tombera, jour où dans sa tête il fera le choix de s'enlever la vie ou pas. Il ne vit plus depuis 1 an, il survit. Il survit dans l'espoir de se réveiller, que tout cela soit un cauchemar. Il ne dort plus... impossible qu'il se réveille. Mais au fond, ce n'est que de l'argent. La vie ne vaut t'elle pas celà ?

9 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est tellement triste...

Je vais penser à ton papa le 12... tiens nous au courant ok ??

9:00 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Tu crois vraiment que ton père s'enlèverais la vie? ..
aie..
ca doit etre atroce a vivre, pour luin comme pour toi..

je vais penser fort à lui le 12..

9:23 p.m.  
Blogger Isabelle said...

Oui, mon papa est facilement dépressif. Et il m'a déjà avoué, plus petite, que la seule chose qui le tenait en vie c'était moi. Sa blonde m'a dit que vraiment, elle a peur qu'on le perde :(

9:30 p.m.  
Blogger sophie said...

ahhh c'est vraiment triste :( pleins de +++++ pour ta famille !!!

8:47 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

:( Coline :(
je suis sans mot.... :(


Je vais penser fort fort à lui le 12!!!
-XXX-

9:05 p.m.  
Blogger Nemo said...

Peut-être, si tu as des doutes, va chercher de l'aide extérieure. On attend souvent trop tard en pensant que c'est impossible.

3:12 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Maudit argent!

J'espère que tout se passera bien demain!

10:14 p.m.  
Blogger Unknown said...

Oh ma belle, je suis en retard, nous sommes le 13, mais j'espère que tout s'est passé somme toute assez bien. :( C'est triste tout celà. Je ne trouve même pas les mots pour te réconforter un petit peu. Je pense à vous.

9:29 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

Ma belle Sybella...
Tu vis a peu pres ce que j'ai vécu a l'age de 14 ans...

Quelle tristesse de voir deux etre se déchirer pour une question d'argent.
Je comprend ta douleur face a ces évènements qu'aucun enfant, peu importe l,age qu'il a, ne devrais jamais avoir a vivre.
Je t'envoie tout mon courage et ma sérénité, pour te permettre de passer a travers cet épreuve de la facon la moins blessante possible.
Je te fait un gros calin, et je pense a toi dans ces moments pas trop facile pour toi ces temps-ci...
xxxxx

4:17 p.m.  

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