16 août 2006

J'ai donné la vie (suite)

Un soir d'août 2003, je suis confortablement assise sur le sofa et regarde la télé. Mon amoureux borde O, qui a alors 10 mois. De sa petite main, elle lui souffle un baisé d'amour, de sa petite voix si mignone lui dit:" bye papa". Elle se tourne et s'endort paisiblement.

C'est le coeur rempli d'amour et les yeux remplis de larmes, que mon amoureux descend l'escalier. Je le vois qui avance vers moi, il semble secoué, j'ai un moment d'inquiétude; O serait t'elle malade ?

Il s'assoit près de moi et me raconte la scène. Visiblement il est ému. C'est ce soir là qu'il me fit la demande. Il savait que j'étais prète depuis longtemps, que j'attendais qu'il le soit aussi. " Veux-tu qu'on ai un autre bébé ?"

OUIIIIIIIIIIIIIIIIII

On s'est enlassés, tendrement, amoureusement. On aurait bientôt un second trésor à aimer.

Le 4 oct. un beau + s'est dessiné sur la petite fenêtre. Je le savais déjà que je portais en moi la vie pour une seconde fois. Mais de le voir se confirmer ainsi, ce fut le bonheur total. Une grossesse magnifique, non pas sans histoire, mais une grossesse à l'image du bébé qui grandissait en moi.

Nous avons su cette fois que c'était une fleur des îles qui s'y cachait. Elle porte d'ailleurs maintenant le nom d'une île paradisiaque. Cette petite fleur, bien au chaud dans les tropics n'était pas prète de sortir.

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10 juin 2004 - 11h am
J'ai rendez-vous avec mon médecin. Ce médecin si merveilleux qui m'a mise au monde de ses mains, qui m'a suivi tout au long de mon enfance et qui me suit depuis que je donne la vie. Je suis énorme, je souffre de cette lourdeur. Mon volume sanguin plus important contribu à une douleur aigüe à l'entre jambe, douleur que je ne souhaite à personne. J'en suis alors à 40 sem 6/7. C'est un été particulièrement chaud, il faut que j'accouche.
À bout d'énergie, je craque et je pleure assise à son bureau. Moi qui ne suis en rien pour les interventions inutiles, je n'en peux plus. Tout mon corps est épuisé. Comme j'ai subi une césarienne à ma première grossesse, impossible de me provoquer, mon doc est catégorique. Ce qui fait tout de même mon bonheur, je suis pour le plus naturel des déroulement possible. Par contre, lors de l'examen, je suis à 3cm effacé 100%. Il en profite donc pour pratiquer 3 décollements des membranes. À son avis, d'ici 24h mon bébé poussera son premier cri.
Déjà, ces vagues familières se mettent à se succéder. Étrangement, elles sont déjà fortes, puissantes et douloureuses. Irrégulières mais déjà aux 15 à 7 min. Je rentre au bercail, je suis fatiguée. O est avec moi, elle voudrait que maman joue et s'occupe d'elle. Elle n 'a que 20 mois, et a un besoin intense de sa maman. Je m'efforce de l'amuser, mais doit régulièrement respirer et me concentrer sur ses vagues qui me remuent tout le bas ventre. Coup de fil à l'amoureux, bientôt papa fois 2, qui s'affaire à son travail, malgré l'intense envie de venir nous rejoindre.
17h30
Je suis régulière aux 7 minutes depuis un bon moment. Mon amoureux arrive de travailler, j'en profite pour prendre un bain, question de me relaxer et me détendre au maximum. J'y reste 1h, elles sont bien là, toujours aussi ponctuelles, elles commencent au bas du dos et se propagent jusqu'à l'avant du ventre.
Elles se rapprochent encore, on part donc pour l'hopital vers 20h. Arrivée: 20h40
Je suis découragée. Je n'en suis qu'à 3 cm + et je suis en contraction depuis plus de 9 h. J'ai terriblement peur qu'on me retourne à la maison et que ce soit une fausse allerte. Pourtant, le travail est déjà beaucoup plus douloureux qu'à mon premier accouchement. Je suis si impatiente de la voir, de la sentir, la caresser. De l'examiner des orteils aux oreilles.
Les heures qui nous séparent sont longues et douloureuses. Vers 1h du matin on propose le bain tourbillon. C'est une heure très très intense. Les remous sont pénibles durant les contractions. Je me concentre sur ces douleurs, elles sont synonyme de notre rencontre imminente. Les heures s'écoulent, la douleur est de moins en moins supportable. Moi qui ai eu un travail presque sans douleur la première fois, cette fois-ci mon corps frissone, je tremble, je suis épuisée.
Après 18h de travail je n'en suis qu'à 5 cm +. Quel désastre. J'ai le coeur gros, mais les contractions sont aux 3 minutes et durent 2 min et ce depuis mon admission (9h). Je n'en peux plus. Je demande l'épidurale. Il est 5h du matin.
6h30 am l'anasthésiste arrive. 19h30 de travail, toujours à 5 +
Je suis alors soulagée à moitié, l'épidurale ne fonctionne que d'un côté. Je peux m'assoupir un peu. Ma fleur, mon amour, sort de ta cachette. Je t'aime tant déjà ! Je suis inquiète, le travail ralenti. Les contractions sont aux 12 minutes maintenant. Je m'endors malgré la douleur, je suis complètement vidée de mon énergie.
9h am j'ouvre les yeux. L'épidurale ne fonctionne plus dutout. La douleur me tire des vapes. C'est plus puissant que jamais. Mon médecin est là, il vient pour crever la poche des eaux. Mais nous formons une belle équipe ma puce et moi ! Elle décide elle même de faire ce pas; un pas de plus vers mes bras grands ouverts. Je perds les eaux naturellement. Je suis si fière de nous.
11h30 les contractions sont différentes. Je les ressens surtout dans le vagin. SURPRISE!!! Je suis complète. Prète à y mettre tout ce qui reste de mon énergie, de mes forces; prète à pousser. La poussée débute à 11h40. Je pousse de toutes mes forces, de tout mon coeur, j'y mets tout mon amour. C'est pénible de pousser aussi fort. Les veines de mon visages, de mes yeux éclates les unes après les autres. Je pousse et pousse encore. 12 minutes plus tard, elle est là! Elle ne pleure pas ! Elle est sereine. On la met sur moi immédiatement. De ses grands yeux aux pupilles complètement dilatées elle m'observe. Elle est magnifique, elle sent bon le bébé tout neuf.
La première mise au sein se fait dans sa première heure de vie. C'est difficile pour cette petite merveille qui doit à la fois apprendre à respirer et téter. Je suis maman une seconde fois. Le sentiment est le même, aussi fort que la première fois, lors de l'arrivée de O. Une autre petite beauté d'amour que j'aime déjà de tout mon être, de tout mon âme. L'amour d'une mère c'est vicéral.
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Merci de m'avoir choisi pour maman, petite fleur des îles.
Ce beau bébé pesait rien de moins que 9 lbs pour 19 3/4 pouces à la naissance.
Nous nous embarquions alors dans toute une aventure....
(À suivre)

4 Comments:

Blogger Trinity said...

Quel beau moment!
C'est vrai que ca sent bon un bébé tout neuf!

1:37 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

C'est intéressant de lire tes accouchement :)

C'est tellement un beau moment :)

3:50 p.m.  
Blogger oknotok said...

C'est beau de lire tes récits!

8:04 p.m.  
Blogger Annie said...

Je trouve ça si beau de te lire, ma belle !!!

12:11 p.m.  

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